Raymond Bonnardel lors du discours inaugural du XI Congrès de l’AIPA (Association International de Psychotechnique) qu’il organisa à Paris en 1953. Comme le relatait C.B. Frisby, directeur du Bulletin de l’ A ssociation Internationale de Psychotechnique, « Ce congrès de Paris eut un succès fou en attirant plus de 600 congressistes, venant 29 pays. Il y eut 130 communications avec pour la première fois un service de traduction. Dans son discours d’ouverture, le professeur Bonnardel indiqua les difficultés créées par le mot « psychotechnique » et proposa de le remplacer par « Psychologie Appliquée » d’où, depuis ce jour, le sigle AIPA.
● 53 – Le test du double labyrinthe ‘B19DL’. Le Travail Humain, 1946. Réalisation : EAP, 1946. (Photo n°1).
N°1 – Le test du Double Labyrinthe (B19DL) est une épreuve de « coordination psychomotrice en rythme imposé ». Il est composé d’un mécanisme, enfermé dans un boitier, comprenant un cylindre tournant sur son axe, présentant 2 chemins dans lesquels 2 ergots, reliés à 2 poignées, peuvent être déplacés pour suivre les 2 chemins. Ce test est utilisé pour les candidats aux différents postes de travail dans les ateliers de mécanique, et aussi pour les « postes de sécurité ».
● 55 – Une nouvelle épreuve de précision mécanique ; le test ‘Oméga’. Le Travail Humain, 1947. Réalisation : EAP, 1947. (Photo n°2).
N° 2- Le test Oméga (OMB) est une épreuve de « coordination visio-motrice ». Relié à une batterie de compteurs, ce test est composé d’une plaque métallique percée d’une gorge sinueuse en forme d’oméga, dans laquelle évolue un ergot, commandé par le sujet au moyen de 2 volants. Utilisé pour la mesure de la dissociation des mouvements des mains, ce test fait partie de la batterie de tests de « précision » dans le maniement des mécanismes complexes.
● 75 – Une nouvelle épreuve de précision des mouvements. Le test ‘sinusoïde’. Le Travail Humain, 1950. Réalisation : EAP, 1951. (Photo n°3)
N°3- Le test Sinusoïde (SNB) est une épreuve de «stabilité psychomotrice ». Relié à une batterie de compteurs, ce test est composé d’une plaque métallique percée d’un chemin sinueux dans lequel se déplacent 2 ergots. Utilisé dans la recherche des troubles neuro-moteurs qui s’expriment, soit par des tremblements des mains, soit par un manque de stabilité motrice liée à des gestes saccadés, inhibés, brusques ou subchoreiques.
● 82 – Une nouvelle épreuve de précision de la coordination des mouvements. Le test ‘la grecque’. Le Travail Humain, 1951. Réalisation : EAP, 1952. (Photo n°4).
N°4- Le test la Grecque (GQB) est une épreuve de dissociation des mouvements des bras». Relié à une batterie de compteurs, ce test est composé d’une plaque métallique percée d’un chemin en forme de grecque dans lequel se déplace un ergot commandé par un système de leviers. Ce test évalue la dissociation des mouvements de grandes ampleurs.
● 84 – Un test de précision : Le test ‘ mexicain’, Le Travail Humain, 1951. Réalisation : EAP, 1951. (Photo n°5).
N°5- Le test Mexicain (LMB) est un épreuve de précision des mouvements. Relié à une batterie de compteurs qui enregistre 3 paramètres ; la durée de l’épreuve, le nombre d’erreurs, la durée totale des erreurs. Lors de la passation le sujet agit directement sur l’ergot, celui-ci étant en prise directe avec le volant qu’il actionne. Utilisé plus particulièrement pour l’évaluation de la précision des mouvements dans le cas des métiers à actions répétitives, ce test s’est avéré plus classant que d’autres dans la configuration d’un travail difficile.
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● 89 – Le test des ‘disques’. Le Travail Humain, 1952. Réalisation EAP, 1952. (Photo n°6).
N°4 – Test des Disques (BOD) est une épreuve perceptive d’intelligence pratique à objectif mécanique. Il se compose d’un plateau comportant 10 séries de 4 ergots et 10 disques présentant 4 trous, soit 10 configurations différentes à examiner puis à comprendre. Ce test donne de très bons résultats en vue de pronostiquer l’adaptabilité aux catégories de travaux les plus divers, saturés dans un facteur global d’intelligence lié à la manipulation des objets.
● 97 – Le test d’intelligence pratique ‘B101’. Le Travail Humain, 1953. Réalisation : EAP, 1953. (Photo n°7, passation du test par Denise Simonnet-Guyot).
N°7-Le test d’intelligence pratique (B101) se compose de 16 tableaux colorés à reproduire avec 20 cubes colorés sur une face, en 10 mn. Il permet de mesurer l’expression analytique de la pensée pratique utilisant la main. L’intelligence pratique procède d’un raisonnement logique à partir d’un support concret. De nombreux artisans parlent de « l’intelligence de la main » en ajoutant les actions toujours possible de « manipuler »,de « manœuvrer » de « manier».
● 98 – Le test des Réactions Complexes ‘RCB’. Le travail Humain, 1953. Réalisation : EAP, 1953. (Photo n°8, Robert Simonnet, à droite, examine un candidat,).
N°8- Le test des Réactions Complexes (RCB), de composait jusqu’en 1979, d’un appareil électromécanique en 2 parties (bi-bloc), puis avec les nouvelles technologies, il fut modifié en un appareil électronique ‘monobloc’. Ce test comporte de nombreuses combinaisons « stimuli-réponses » ayant un pouvoir différenciateur aussi élevé que possible pour pouvoir obtenir des résultats valides quant aux pronostics concernant les « postes de sécurité » c’est-à-dire les postes à risques d’accidents, (conducteurs).
● 104 – Le test d’intelligence concrète ‘B20’. Le travail Humain, 1955. Réalisation : EAP, 1953. (Photo n° 9, passation du test par Denise Simonnet-Guyot).
N°9- le test d’intelligence concrète (B20) se compose de 17 tableaux colorés à reproduire avec 12 cubes noirs colorés sur une face, en 10 mn. Conçu avec l’idée d’imaginer pour comprendre, il permet apprécier les divers niveaux de l’intelligence concrète à des degrés élevés. Le support du raisonnement concret est souvent lié à une notion complexe incluant des aptitudes perceptives avec la possibilité de se représenter des choses dans l’espace
● 114 – Etude du test de représentation spatiale ‘B22’. Le travail Humain, 1956. Réalisation : EAP, 1956. (Photo n°10).
N° 10- Le test de raisonnement à partir d’une représentation spatiale (B22), se compose de 25 pièces en bois de formes différentes et d’une plaque métallique gravée de 10 modèles à reproduire. L’intelligence pratique doit être comprise, non comme un facteur isolé par l’analyse factorielle, mais à auquel s’ajoute un facteur spatial lié à l’adaptation aux tâches professionnelles où existe une manipulation des choses avec une préférence pour les preuves par les faits..
● 158 – Prévention et réduction des accidents ainsi que consignes, corrections, notation de la
« Batterie Sécurité ». (Avec R. Simonnet). Editions EAP, 1977
N°11 – Les tests de la « Batterie Sécurité Bonnardel ».La dénomination « poste de sécurité » s’applique à un poste susceptible de constituer pour les autres travailleurs (ou personnes publiques) un risque d’accident à l’occasion d’une insuffisance d’aptitudes, ou une défaillance subite du travailleur à ce poste.
Le test « Poly-psycho-informatique » (PPI) est une batterie de tests informatisés rassemblant tous les tests de «réactions psychomotrices » existants, ainsi que certains tests de « dissociation/coordination des mouvements».
Le test PPI englobe plusieurs tests de la « batterie sécurité Bonnardel »
Les facteurs psychologiques liés à l’accident : Note IP (facteur central d’intelligence concrète) ; Note P (facteur de précision)
Note R (réaction, vigilance, sang-froid.
Raymond Bonnardel (1901-1988) à gauche sur la photo, lors d’une réunion à l’INETOP en 1948 avec Henri Pièron (1881-1964). Il semble lui présenter les critiques contre des théoriciens pour qui le problème des aptitudes requises à l’exercice d’un métier serait résolu avec le facteur ’g’ de Spearman, alors que pour lui le problème ne sera pas résolu sans des « Recherches et le développement des facteurs factorielles de groupes spécifiques par la tendance expérimentale analytique essayiste » qu’il a commencé d’étudier et se propose de continuer jusqu’à des résultats valides scientifiquement.