Le LABORATOIRE de RECHERCHES en PSYCHOLOGIE de la S.T.C.R.P. Société des Transports en Commun de la Région Parisienne
On consultera avec profit le site de l’Arimep : Association pour la Recherche et l’Intervention Muséale en Psychologie:
Inauguration le 7 janvier 1925 du Laboratoire de Psychotechnique de la STCRP / RATP Extrait du journal « L’Auto » du 8 janvier 1925 « UNE SCIENCE NOUVELLE » « On a inauguré hier le laboratoire de psychotechnique de la S.T.C.R.P » Hier, vers 15 heures, a eu lieu l’inauguration officielle du laboratoire de psychotechnique de la S.T.C.R.P. devenue ultérieurement la R.A.T.P.
Il y a plus de seize ans que J.M. Lahy avait commencé ses travaux. C’était en 1908, et la Compagnie des Tramways de l’Est Parisien s’y étant intéressée,
il fut appelé à examiner un certain nombre de machinistes. Les résultats furent si notables que, bien vite, la renommée de la science nouvelle passa les mers et qu’en Amérique certaines personnes s’acharnèrent sur ces données.
Lorsque la tourmente fut passée, il reprit ses études pour le compte de la S.T.C.R.P., qui, à sa demande, lui adjoignit, un ingénieur des « Arts et Métiers », Gaston Guyot, capable d’étudier et de construire des appareils appelés « tests ».
Les appareils réalisés par G. Guyot furent installés au laboratoire du docteur Toulouse, à l’Ecole des Hautes études, puis, l’année dernière, furent transportés rue du Hainaut.
220 machinistes furent examinés avec les tests par J.M. Lahy qui les classa d’après les indications fournis par les « tests ».
Par ailleurs, G. Guyot, sans connaître le classement de J.M. Lahy, les classa par un examen pratique d’après leur façon de conduire, leurs qualités professionnelles. Résultats remarquable : les deux classements coïncidèrent presque intégralement. C’était la consécration définitive du système.
Les résultats obtenus
Avant qu’on ne fasse subir aux candidats conducteurs de la S.T.C.R.P. les épreuves de psychotechnique, la proportion de ceux qui, dans les écoles, étaient déclarés inaptes, était de 20 %. Après une première sélection faite dans le laboratoire, le pourcentage passa à 4,3 %.
On conçoit l’économie considérable qui en résulte pour la S.T.C.R.P.: économie d’argent, mais aussi de vies humaines, car que d’accidents évités par cette sélection.
De vaste horizons s’ouvraient indiscutablement devant la psychotechnique, sciences d’avenir, aux applications illimitées; et il est a peu près certain qu’on reconnaitra bientôt la nécessité d’en appliquer les principes aux mécaniciens des chemins de fer, aux conducteurs de taxis, et, en général, à tous ceux qui, de par leurs fonctions, tiennent entre leurs mains, journellement, de nombreuses existences.
Et ceux qui la créèrent auront droit, largement, au respect et à la reconnaissance de tous.
Création d’une structure autonome : les EAP
La réussite de ce laboratoire se répercuta d’abord en Europe puis à travers le monde. Durant les mois qui suivirent, déjà plusieurs projets de création de laboratoires identiques furent élaborés. Pour répondre à ces demandes, J.M. Lahy et Gaston Guyot décidèrent d’assurer la réalisation des appareils (tests) et créèrent le 9 février 1927, devant Me Legay, notaire à Paris, une Société (association en participation dans les termes des articles quarante sept à cinquante du code du commerce) : les EAP, établissements d’application psychotechniques
Tests de dénombrement appliqués à la STCRP